Courir ou Mourir? [PV: Madyson^^]

Les rares fois où je choisissais de m'isoler complètement, de me promener seule, c'était pour de bonnes raisons. Et là, c'était un trop pleins de souvenirs. Ce foutu pensionnat me rappelait de foutus souvenirs du lycée. Des souvenirs que je croyais enfouis, détruits. J'errais sans but, ruminant dans mes pensées contre tout ça. Des mois que tout allait bien, et il fallait que j'y repense ! Mais quelle espèce de personne étais-je ? Quand tout va bien, je pense au passé ? Non ! J'avancerais. Ce ne sont que des souvenirs, ils ne prendront pas le pas sur la réalités, c'est du passé, c'est finit. Depuis bien longtemps. Mon regard était sombre, presque menaçant, et pourtant il n'y avait aucune menace à l'horizon. Enfin non. A vrai dire, à ce moment là, la menace, c'était moi. Et tout d'un coup, un mauvais pressentiment m'assaillit. Une colère indicible montait en moi. Je le sentais dans l'air, quelque chose se passait. N'écoutant que mon instinct, je me mettais à courir. Et c'est là que je l'entendis. Un cri. Celui d'une femme. Je perdais la raison à cet instant et courrais plus vite encore. Le ciel devint plus gris, et mon pouvoir affluaient déjà. Je concentrais les électrons dont j'avais besoin, mais pas assez pour que la foudre tombe. Je ne voulais pas les faire fuir, non. Je voulais les voir. Et je ne fus pas déçue, vraiment pas. De là où j'étais, ils ne pouvaient pas me voir, mais moi, je les voyaient bien. Ces salauds allaient abuser d'elle ! Sans préambules, je m'approchais et donnais un bon vieux coup de poing dans la tête de l'homme le plus proche, ma capuche sur la tête, on ne devait rien voir de mon visage, et l'homme que je venais de frapper n'eu pas le temps de réaliser que je lui offrais un second coup avant de me tourner, prête à salement amocher l'homme qui avait osé touché à la fille. Il tourna la tête vers moi, ayant entendu du bruit. Mon cœur rata un battement. Mathéo ? Qu'est-ce que ce petit c... Ce petit être misérable faisait ici ? Ma colère monta d'un cran, si c'était possible. Un coup de vent. Ma capuche se baissa toute seule et, après la surprise, ce fut un grand sourire qui s'imprima sur ses traits de tordu.

- Maddie ! Tu te joins à nous ?

Suivie d'un clin d’œil évocateur.  A peine avais-je entendu ce sobriquet que le coup parti tout seul. Je lui en donnais un autre, l'écartant plus ou moins discrètement de la demoiselle qu"il avait voulut.. qu"il avait voulut violer. Cet homme avait été mon premier "client". Pas le dernier. Mon état d'esprit était très différent de celui que j'avais habituellement, si bien que j'envisageais calmement sa mort. Là, les nuages gris commencèrent à s'amasser dans le ciel qui devenait doucement gris orage. L'électricité statique impliquait la pluie, tant l'orage promettait d'être long, et grandiose. Là, évidemment, les autres salauds du groupe tentèrent de venir aider leur ami, bien que certains préfèrent aller voir celle qui serait ma protégée. Un de ces hommes tenta de continuer ce qui avait été entreprit. Le premier éclair tomba. Sonné, pas foudroyé, il tomba sur le côté. Non, je ne les tuerais pas tout de suite. C'était peut être méchant, sadique, mais moi, là, j'allais me régaler. Les tuer doucement, à petit feu. Jouir autant qu'ils avaient jouis, si vous préférez. J'étais peut être seule contre au moins cinq hommes, mais même si je n'étais pas en position de force, je n'étais pas non plus larguée. Non, chaque coup était contrôlé, précis, et j'encaissais ceux qu'ils arrivaient à me donner, sans broncher. J'en assommais un, cassais le nez d'un autre, dont le craquement horrible me donna satisfaction, avant de me tourner vers la personne que je haïssais le plus au monde.

- Mathéo, Mathéo.. D'après toi, pourquoi je n'ai pas essayé de te chercher ?

Ma voix faisait peur tant elle était douceâtre. Ce qui laissais présager le pire. Le pire pour lui. Et, comme il restait muet, je continuais.

- Parce que je ne voulais pas être aussi cruelle que toi., faux soupir,  Mais il faut croire que tu m'as enseigné quelque chose, finalement...

Un éclair tomba, il tressaillit. J'avais fait exprès de le frôler, je voulais lire la peur dans son regard. La seule chose qui m'importait, c'était de ne pas blesser la fille ou que quelqu'un ne la blesse. J'aurais sa vengeance et lui donnerais la sienne. Un éclat brillait mon regard. Celui de la folie, sans doute, car je ne me reconnaissais pas. Mais, une chose était sûre, j'adorais ça. Les autres remuaient, comme de vulgaires asticots, quelques décharges les calmèrent. Je faisais un pas de plus, avant d'esquiver un coup qui'l me destiner et de lui faire un hanché, le faisant basculer au sol. Le coinçant entre mon bras et mes côtés, je serrais, et demandais;

- Dis-moi que tu la connaissais pas et ça sera moins douloureux.

Il tenta de balbutier quelque chose, je serrais d'avantage. Finit les mensonges, mon vieux. Je serrais moins, qu'il puisse dire quelque chose, et lançais un regard à la fille, qui ne bougeais pas, ou à peine. Mon regard se voulait réconfortant. J'étais là. Son cauchemar prenait fin. Sauf si elle avait peur du sang, car il risquait d'y en avoir. Et pas le mien, pas le sien. Celui de l'homme qui, complètement coincée, ne pouvait qu'essayer de se défendre. Mais je savais bien qu'il la connaissait. Ça se voyait, dans son regard. Mentirait-il ? Si oui, son cas s'aggravait.