Un jeune homme qui aurait du mourir depuis plusieurs années

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 La bibliothèque. Le coin le plus calme au monde. Enfin, plus pour très longtemps.
Juste avant d'entrer, j'écrase ma cigarette contre le mûr d'un jaune atroce avant de la laisser tomber dans la poubelle en dessous. Pas que je sois écolo ou quoi, non, plutôt pour éviter de me faire choper, quand même. J'attrape un chewing-gum menthe et passe l'encadrement de la porte. Comme d'habitude, tout est totalement calme. Pas un bruit, pas un chuchotement, rien. De la poussière en suspension apparaît à la lumière des fenêtres, recouvrant d'un tissu gris les livres non lus depuis longtemps. Plusieurs tables encrés dans des alvéoles, plus une grande ligne de table et chaise au milieu. La bibliothécaire, toujours derrière ses lunettes, à tapé des trucs inutiles et/ou incompréhensible sur un ordi dont elle ne sait même pas se servir. Cette endroit a, je dois l'avouer, tout de même un charme mystérieux et malsain.
A part elle, il n'y a qu'une personne. Assis dans l'alvéole la plus loin, je l'aperçois difficilement entre les livres. Il a l'air plutôt petit, un silhouette un peu féminine, mais sans plus. Des cheveux bruns clairs, il est mince, du moins de là où je suis. Je m'approche discrètement. Qu'il m'entende ou pas, mais je préfère me faire silencieux. Il est plongé dans la lecture d'un bouquin au page un peu jaunis.
Je m'approche encore un peu et pose mes mains sur ses épaules. Je m'assois sur les chevilles, avant de murmurer tout doucement à son oreille :
"Bouh ..."
Et la suite, c'est le plus drôle.

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Il laisse tomber son livre dont la reliure se brise. Les pages s'envolent. Je les regardent un instant, avant de fixer mon regard sur le jeune homme. Ses cheveux bruns sont maintenant légèrement en bataille. Il me rappelle étrangement quelqu'un, mais je ne saurai dire qui. Lui par contre, il a l'air de me reconnaître. Et franchement, je n'ai pas l'air de lui rappeler un bon souvenir.
Il fait un peu trop de bruit à mon goût. Doucement -tout de même, bien que je pense que dans sa peur il ne le pense pas- je pose ma main sur ses lèvres pour l'éviter de crier. Je l'attrape par les hanches avant de l’asseoir sur la table. Alors qu'il se débat, il me griffe sauvagement le visage. Je me mords la lèvre. Il bouge bien trop. Je retire rapidement ma veste avant de lui attacher les poignets avec. Là c'est bien mieux.
Je glisse une main sous son tee shirt, déposant mes lèvres dans son cou. Mais alors qu'il essaye de se dégager, il se cogne la tête contre la table. Aïe. Un instant, il ne bouge plus et une vague de peur m'envahit. Mais je vois son torse se soulever doucement et je laisse échapper un soupire contre son cou.
- Lache moi...
Je souris un peu. Le lâcher ... Hm. Nan. Je n'en ai strictement pas envie. Alors c'est tout naturel que je réponde -forcément hein.
"Tu sais quoi ? Nan."
Je lui retire son tee shirt, embrassant son torse.. Mais il me dit vraiment quelqu'un. Et ça me dérange ... beaucoup. Je m'écarte un peu, détaillant son visage. Je fronce légèrement les sourcils. Ah, pourquoi ça ne me revient pas ?!
"Je t'ai pas déjà vu quelque part ... ?"
Autant demander, c'est beaucoup plus simple ...

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Il tourna légèrement la tête.
- Tu as déjà vue ma mère. Tu l'as violé. Tu as causez sa mort. Et tu était là a l'assassinat de mon père...
Aaaaaaah ouiii, peut être. Une vielle histoire entre potes !
-J'imagine que c'est mon tour ...
Il est plutôt mignon finalement. A pensé que c'est le plus malheureux de tous, que de toute façon il ne pourra jamais tourner la page, que ce qu'il lui est arrivé est trop grave, que c'est affreux, que tout le monde nage dans le bonheur sauf lui, blabla par ci blabla par là. Nan, en faite je le trouve juste stupide. De pensé ça bien sûr. Moi on m'a juste pris ma place dans la famille, avant de bien m'humilier comme il le fallait, de me foutre dans la même école que ce connard de demi-frère, et de me donner un connard de pouvoir de l'eau à la con. Mais forcément, je nage dans le bonheur hein ! Parce que monsieur à vu des gens mourir, et monsieur ne sait tourner la page !
J'ai envie de lui tordre le cou, là, tout de suite. Je ne vois pas trop ce qui m'empêcherait en plus. De un, ça me ferait énormément de bien, hein. Et de deux, ça me ferait à coup sûr virer de cette école à la con.
Je le regarde une fois. Ses yeux trempés de larmes, ces dernières qui humidifient ses joues ... Non, je n'vais le pastuer. Je finirais en taule si je sors. Je tire sur une de mes mèches sombre, réfléchissant à ce que je devrais faire. En faite, il me faisait penser à autre chose que ce gamin pleurnichare lors du dernier braquage ... Nan, il n'était quand même pas ...
"Tu sors pas avec l'ex de mon frère ... ? Un certain ... Ben' je crois."
Si ce gosse sors avec lui, je serai franchement dégoûté. Coucher avec quelqu'un qui sort avec l'ex de mon frère c'est ...
J'ai un sale goût dans la bouche. C'est franchement dégueulasse.