Une journée comme une autre... A première vue seulement. [Libre]

Aujourd'hui serait une journée comme les autres, ni trop longue, ni trop monotone, bien que chaque jur soit a peu près constitué de la même façon. Une routine qui commençait à me lasser, depuis plus de six mois, maintenant que j'étais à RoseWood High. La seule école où il m'était possible d'étudier sereinement, sans devoir trop me brider. Ici, si je dérapais, on pourrais réparer les dégâts, soigner les éventuels blessés, enterrer les probables morts et m'apprendre à me canaliser d'avantage. Quoique, pour les morts, pas sûr. Me laisseront-on encore ici, après ça ? J'haussais les épaules, la chose n'étant pas tout à fait certaine. Enfin. Revenons-en à ma routine, aux cours, à mon emploi du temps, qui ne me laissait que trop le temps de m'ennuyer. J'avais espérer un emploi du temps serré, où tout serait chronométré, que je n'ai pas un instant de répit jusqu'au soir, mais il faut croire qu'ici, on donnait dans le tranquille, voir le normal. Alors je m'y faisais, comblant comme je le pouvais ces moments où je n'avais rien à faire en particulier. Et, dans ces moments, je faisais souvent les mêmes choses. Vagabonder dans les couleurs, sans idées précises, rester dans le dortoir, lire, fixer le plafond d'un air absent, envoyer des textos, aussi parfois, et ce genre de choses, plus généralement. La plupart de ces activités étant d'un ennui total, je cherchais à en trouver d'autre. Une balade dans la forêt, de temps en temps, tenter d'accéder au toit de l'école, regarder le ciel par ma fenêtre, escalader un arbre pour m'y reposer tranquille, faire la conversation avec d'autres personnes, etc. Et ce jour-là, alors qu'une pause se profilait, désagréable et quotidienne. Soupirant, j'avais gardé mon sac avec moi, pour ne pas avoir à repartir le chercher ensuite. Après maintes et maintes délibérations, qui ne prirent que deux minutes, sur les deux heure dont je disposais, je me décidais d'aller au parc. Là-bas, il y avait souvent du monde, et je trouverais surement quelque chose à faire, pour m'occuper. Contente à l'idée de ne pas m'ennuyer, je sortais, profitant du ciel plus ou moins bleu.
Mon regard embrasa rapidement le parc, me cherchant une place, sur un banc, au soleil. Cette place trouvée, je m'installais, posais mon sac en bandoulière à côté de moi, en sortais inutilement un livre, puisqu'il resta fermé, sur mes genoux. Je m'installais, en tailleur, avant de fermer les yeux un instant, profitant du soleil. Peut être qu'avec un peu de chance, les UV me feraient du bien, et faciliteraient mon penchant à sourire ? Oui, peut être. Autant essayer ! Bien installée, au soleil, je n'eu cependant pas le loisir d'expérimenter la proportionnalité du nombre de sourire par jour, avec ou sans dose de soleil, puisqu'un bruit me tira de mon bain de soleil improvisé.

Ouvrant les yeux, je vis que la personne qui avait fait craquer une branche en arrivant n'était autre que Cassandra. Illico, un grand sourire s'installa sur mes traits. Cassie ! Je ne savais pas que nous avions des "trous" en commun dans nos emplois du temps, mais après tout, je ne m'en souciais pas, trop contente de voir quelqu'un. Quelqu'un que j'aimais bien, évidemment, n'importe quel personne ne faisant pas l'affaire. Elle s'installa à côté de moi, et retira son casque. Puis, sans attendre, me demanda;

- Salut Madyson ! Ca va ?

Avec elle, j'allais toujours bien. Qu'elle me le demande un millier de fois, ma réponse serait la même. Non, je ne mentais pas vraiment. Tout avait déjà été pire. Mais elle ne devait pas le savoir. Personne ne le devait ! Tout ça ne concernait que moi. Et personne d'autre. Lui offrant un sourire, je lui répondais donc, sans changer ma version;

- Bah bien, et toi ?

Puis, j'ajoutais, de sorte qu'on ne s'attarde pas trop sur ce sujet;

- Je ne savais pas qu'on avait des trous en commun, aujourd'hui !


Me dandinant légèrement pour sortir de ma position en "tailleur", j'étirais mes jambes, elles qui commençaient à me picoter, le sang ne circulant sans doute plus très bien. Mais j'avais l'habitude et, sitôt les picotements arrêtés, je recommençais, échangeant seulement l'ordre de mes jambes, histoire de contrebalancer.

Mon amie s'installa à côté de moi, avant de déclarer;
- En fait aujourd'hui on à journée de libre car demain on à l'examen de passage à niveau. Mais bon j'ai déjà révisait pendant deux semaines alors je rejetterais un coup d’œil à mes cours ce soir mais là je me repose. Et toi ? T'as finie la journée ?


En cours.