Une rencontre, un nouveaux départ pour cette vie [PV:FISHOUNETTE]

Il faisait froid. En fait, j'avais froid. Le jours allait se lever et les cours reprendre. J'avais passer une nuit blanche. Je m'étais levé a 4 heures du matin, j'avais pris mon ballon rouge avec moi. Je m'étais assis au pied d'un arbre, et je gonflais et dégonflais ce ballon d'un air las. Mes parents me manquaient. Oui, ils me manquaient. Cet homme qui avait tué mon père, et probablement ma mère. Un jour, je le retrouverais. Et je le tuerais. Mais quelque chose me tiraillait l'esprit. C'était ses paroles. "Laisse, John. C'est ta punition. Ton fils doit mourir". Et un peut plus loin "Il a vue. Cette image pourrait lui revenir en tête a tout moment et dans ce cas la, ON CRÈVE JOHN!". Qu'est ce que je pouvais bien avoir vu de si contraignant? Bref, J'essayais de faire passer le temps avec ce simple ballon.

Au dessus de moi, des beaux nuages flottaient loin dans le ciel, de sorte que, les rayons de lumières s'approchaient les uns des autres, comme si un bal avait eu lieu a cet endroit précis, juste ici et pas ailleurs, et que chacun des raillons de soleil tombent amoureux, et de même pour les rayons lunaire. Bref, comme si le ciel eu été gay. J'assistais à un réel spectacle. Un écureuil vint se poser sur mon épaule droite. A ma gauche, je pouvais voir un magnifique vol d'oiseau. Tout était tel que je ne pouvais m’ôter de la pensée que chaque être ici présent et chaque image de la nature ne fut ici que pour ne donner un aspect poétique a cette journée. Quelque chose devait s'y passer. Peut m’importe si c'était quelque chose de bien ou de mal, le bien ne ferais qu'enrichir ma vie, le mal, la tuer. Et peut m’importait la vie ou la mort. Je dut m'assoupir quelque minutes, affin de récupérer la nuit qui m'avait échappée. M'étant lavé et préparé quelques heures au paravent, il me restait bien plus d'une heure a attendre.

Je me réveillais brusquement lorsque quelque chose derrière mon arbre remuât. Je me levais doucement, et me plaquais a ce dernier, terrifié. J’attendis, en essayant de ressentir les vibrations autour de moi, en touchant l'arbre. C'était un humain. Je prononçais d'une voix terrifie et tremblante :

- Q... Qui est... Qui est la?

Il était présentement 5h30 du matin. Cinq heure trente ! Au moins une heure et demi de sommeil en moins que d'habitude. Comment pouvait-il se réveiller si tôt alors qu'il avait du mal rien que pour devoir se lever à sept heure ? Tout simplement, plus aucune trace de sommeil dans son cerveau. Juste un grand stress dû à un cauchemar.
S'étant redressé dans son lit, Benjamin avait une main posée dans son cou du côté opposé tandis que l'autre le retenait dans sa position assise. La sueur perlait son front alors qu'il tentait de retrouver une respiration régulière et non saccadée au rythme effréné des battements de son coeur. Il fallait qu'il se calme, ce n'était qu'un cauchemar, un malheureux cauchemar, rien de réel. Et pourtant, cette sensation, ces souffrances, il les avait bien ressenties. Un cauchemar à la limite entre le réel et l'imaginaire, alors ? L'adolescent écarta la couverture qui ne le couvrait déjà presque plus afin de vérifier son corps. Tout semblait normal, il était entier et vivant. Il émit un rire nerveux en se laissant retomber sur son oreiller et soupira de soulagement. Son coeur semblait s'être calmé et ses poumons pouvaient se satisfaire de ne plus souffrir d'une respiration trop rapide. Il posa son bras par-dessus ses yeux, bien qu'il fasse encore noir, et une évidence le frappa : il était toujours trempé de sueur.
Râlant, le jeune blond se releva et se dirigea d'un pas chancelant vers la salle de bain après avoir pris des vêtements au hasard. Se débarrassant de son pyjama qu'il jeta vulgairement sur une pile de linge sale, il fila sous la douche en retenant un cri. D'accord, il avait prévu de prendre une douche froide mais là, elle était glacée et pas seulement fraîche. Mais il s'habitua bien vite, préférant tout de même ce degré-là que les trente-cinq habituels. Et s'il doutait encore de son réveil, là, il était sûr d'être très bien éveillé. Bien sûr, pas de la meilleure humeur mais il suffisait de ne pas l'embêter et il ferait de son mieux.
Propre comme un sous neuf, il sortit de sa douche pour se sécher. Ce petit moment lui avait pris quelques petites dix minutes. Il n'était pas la peine de traîner sous une douche qui vous glaçait le sang en cinq secondes. C'est pourquoi il se dépêchait tant pour s'essuyer vigoureusement : pour tenter de réchauffer ses membres glacés. Ceci fait, il s'habilla. Enfin, il évita de mettre son pull sans avoir préalablement essuyer ses cheveux toujours dégoulinants. Il faisait assez bons dehors, à voir au-dehors, mais il était d'un naturel frisquet, alors sortir avec les cheveux trempés, c'était bon pour l'envoyer se terrer au fin fond de son lit, sous une tonne de couverture et un bien bel infirmier à ses soins... On s'égare, là ! Benjamin, secouant la tête pour sortir de ses fantasmes, reposa l'essuie pour enfiler son pull. Bien qu'il ait choisi ses vêtements au hasard, il devait bien s'avouer qu'il faisait parfois bien les choses. Le bleu marine de son haut n'allait pas si mal avec son pantalon bordeaux.
Bien. Parfait. Il était présentement un peu moins de six heure. Toujours trop tôt et trop réveillé - et habillé - pour retourner se coucher. Et rester dans sa chambre à ne rien faire pour attendre l'heure parfaite pour avoir des gens avec qui s'entraîner, très peu pour lui. Qui sait, il y avait peut-être des gens matinaux. Il enfila une écharpe et s'engagea alors dans les couloirs de l'aile du bâtiment qui était réservé au venteux mais contrairement à ce qu'il pensait, plus il progressait, plus le silence se faisait pesant. Grommelant, il finit par soupirer en faisant s'affaisser ses épaules. Très bien. Comme toujours quand il ne savait pas quoi faire - et Dieu savait que ça lui arrivait beaucoup de fois -, il se dirigea vers le parc sans intentions précises. Faut dire, il n'en avait jamais pour s'y rendre, pourquoi commencer aujourd'hui ? Et même dans ce parc, il faisait aussi calme que dans un cimetière. Comparaison fort peu rassurantes mais le silence le frappait toujours et lui faisait penser à la mort. Il était loin d'être dépressif mais voilà.
Un petit tour de parc se fit rapidement et pas l'ombre d'une personne vivante à qui parler. Enfin, personne qu'il connaisse, pour pouvoir oser lui adresser la parole. Il fallait être conscient que jamais il n'irait de lui-même vers un inconnu. Alors il se laissa tomber dos contre un arbre et s'assit à son pied dans un soupir profond. Un mélange entre le bien-être et une capitulation face à la solitude. Solitude, dîtes-vous ? Que nenni, car la voix d'un total inconnu détruisit le silence auquel le blondinet s'était adapté.
- Q... Qui est... Qui est la?
Benjamin sursauta malgré lui. Il pensait être seul, il avait marché et s'était habitué au silence presque pesant. Alors cette intrusion l'avait surpris. Il resta le dos plaqué contre l'arbre et tenta d'identifier la voix. Au moins, ce n'était pas une fille ! Alors il se releva et osa un regard. Pour tomber nez-à-nez avec un garçon, plus jeune et plus petit, aux cheveux bruns et lisses et des yeux bleus... Envoutants. Bref, pas quelqu'un dont il devait vraiment avoir peur, en quelques sortes. Seulement, il ne le connaissait pas et il n'était toujours pas doué en rapports humains. Se rendant compte qu'il fixait l'autre jeune, une rougeur pointa sur ses pommettes et il détourna le regard, soudainement fort intéressé par l'écorce de l'arbre alors qu'il plongeait les mains au fond de ses poches.
- Hum... Pardon, je ne savais pas que tu étais là, je ne voulais pas te déranger...
Le blond reporta son attention sur l'autre d'un coup d'oeil et tenta un sourire qui se trouva être vraiment très piteux. Parce que la timidité lui paralysait les traits. Et enfin, la question du jeune brun lui revint en mémoire, alors qu'il passait une main dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement au passage. Il rabaissa alors la main et la tendit à celui en face :
- Benjamin... Benjamin Mucce. V-Vraiment, je ne voulais pas te déranger... Et toi, qui es-tu ?
Et qu'importe qui il était, Ben' voyait bien qu'il avait autant de mal que lui face à une nouvelle rencontre, cela se voyait rien qu'à son regard et à ses traits tirés. Et le blond, lui, il voulait, en fin de compte, que l'autre se sente mieux. D'accord, il était gêné devant presque tout le monde, mais c'était différent quand quelqu'un en face de lui l'était.

- Hum... Pardon, je ne savais pas que tu étais là, je ne voulais pas te déranger...

Dis l’étranger, en se mettant les mains dans les poches, timidement. Il dut se rappeler ma question, et me dit, en me tendant la main :

- Benjamin... Benjamin Mucce. V-Vraiment, je ne voulais pas te déranger... Et toi, qui es-tu ?

Je réfléchie, avant de lui serrer la main timidement. Devais-je lui dire comment je m’apellais? Oh, après tout, il ne le saura pas, puisque ce n'est qu'un nom d'aide. Ce n'est pas le mien, évidement!

- Je... Je suis Hizia Arvet... Enfin... Non... Disons qu'Hizia est un prénom de sécurité.

Je me rendis compte que face a lui, j'avais été forcé de lui dire en partie la réalité. Mais, qu'est ce qui m'a pris de lui dire quelque chose qu'il ne devrait jamais avoir appris? Mon dieu...

- Tu ne me déranges absolument pas. Non, même, je suis heureux d'avoir enfin une présence humaine non dérangeante a mes côté

Deuxième bêtise de la journée. Mon dieu... Mais, qu'est ce que je vous ai fais, pour être comme ça avec un être humain? Maintenant que j'avais commencer, autant finir. J'invitais Benjamin a s’assoir a côté de moi. Je ne pouvais m’empêcher de regarder son visage, mon regard n'avait pas quitter le sien depuis le début. Je m'en aperçu, et, gêner, je détournais le visage, devenue désormais d'un rouge plus que visible, je le sentais.

MOI a écrit:Désolé, j'avais pas d'inspiration :s

La main toujours tendue dans le vide, Benjamin espérait que l'autre ne lui mettrait pas un vent. Et il semblerait que sa demande muette fut entendue par une quelconque force supérieure parce que l'inconnue lui serra la main. Certes d'un geste empli de timidité, mais tout de même dans le but de se présenter.
- Je... Je suis Hizia Arvet... Enfin... Non... Disons qu'Hizia est un prénom de sécurité.
Benjamin haussa un sourcil en laissant sa main serrer celle de cette nouvelle rencontre. Bien qu'il n'y pense pas, le contact lui était chaleureux. Non, pour l'instant, ses pensées étaient dirigées sur ce qui venait de se dire... Comment ça ce n'était pas son vrai nom ? Pour sa sécurité ?! Qu'est-ce qu'était donc que cette histoire d'identité cachée pour la sécurité ? Tout de même pas la sécurité de jeune brun ?! Comment, si jeune, on peut déjà avoir recours à une fausse identité ? Des parents terroristes reconvertis travaillant pour la police ?! Le blondinet ouvrit de grands yeux à cette pensée avant de se gifler mentalement pour avoir osé émettre une telle hypothèse digne de quelqu'un qui frôle une profonde stupidité. Mais il avait, quelques fois, l'imagination assez débordante et, bien que ce soit peu probable comme situation, il y avait quand même un petit pourcentage que ce soit le cas.
Puis, il revint à lui, chassant ses pensées toujours plus incohérentes les unes que les autres, et se rendit compte qu'il dévisageait le pauvre garçon qui lui faisait face et qu'il ne lui avait toujours pas libéré la main. Il la lui lâcha donc en détournant les yeux et s'embrouilla en excuse. Et il se tut dès qu'Hizia ouvrit la bouche pour continuer.
- Tu ne me déranges absolument pas. Non, même, je suis heureux d'avoir enfin une présence humaine non dérangeante à mes côtés.
Benjamin regarda autour de lui avant de sourire à l'autre garçon. Tant mieux qu'il ne dérangeait pas, il se voyait mal repartir alors qu'il avait trouvé quelqu'un à qui parler, et très mignon, soit dit en passant. Aucune raison de s'en aller. D'ailleurs, quand le plus jeune lui proposa de s'asseoir, le blond ne se fit pas prier et prit place à côté du beau brun. Il avait particulièrement fait attention à ne pas s'asseoir trop loin. Au contraire, le plus près possible sans pour autant paraître louche. Il ne pourrait s'en remettre s'il était découvert à vouloir s'approcher d'un garçon plus jeune que lui. Mais à le regarder du coin de l'oeil, ça ne semblait pas déranger. Bien au contraire, il le regardait aussi et il semblait réellement le détailler. D'ailleurs, il dut se rendre compte qu'il le fixait sans rien dire parce qu'il détourna le regard en rougissant de manière on ne peut plus visible, ce qui fit sourire Ben' de manière attendrie. Il était vraiment mignon, cet Hizia.
S'appuyant légèrement au tronc de l'arbre, le blond passa une main dans ses cheveux pour les écarter de ses yeux et ainsi voir entièrement le jeune brun.
- Je suis ravi ! Mais en même temps, Hizia, à six heure du matin, il n'y a pas grand monde dehors. D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici si tôt le matin ? Si ce n'est pas indiscret, bien évidemment...
A la pensée que sa question aurait pu l'être, il sourit d'un air piteux comme pour tenter de mieux faire passer la question. Bien sûr, à côté de ça, il avait une question vraiment beaucoup plus personnelle qui lui trottait dans la tête, comme le pourquoi d'un nom d'emprunt, mais malgré sa curiosité, il avait décidé d'attendre un peu. Il ne voulait pas faire fuir cette nouvelle compagnie qui se trouvait être chouette. Et il pouvait être content : d'eux deux, il n'était pas le plus timide et sans les rougeurs de ses joues, on aurait pu croire qu'il était vraiment à l'aise en compagnie de de nouvelles rencontres. Mais ce point-là, ça finirait bien par lui venir.
Benjamin ne quittait pas Hizia de ses yeux bleu-gris, attendant de ce dernier une réponse à sa question tout en admirant ses traits doux et ses pommettes rougies. Il devrait arrêter de le regarder aussi ouvertement. Mais il était trop craquant pour qu'on le laisse filer. Et si jamais il lui disait quelque chose, il s'excuserait encore et encore, et fuirait peut-être.

Au vue de la réaction du jeune adolescent, qui baissa des yeux bleus brillant d'une légère mais néanmoins perceptible lueur triste, Benjamin sut davantage que sa question était indiscrète. Il entrouvrit légèrement les lèvres. Il aurait voulu dire à son vis-à-vis que rien ne l'obligeait à répondre si cela lui demandait trop d'effort. Et cela lui en demandait, le blond le voyait rien qu'à son regard. Mais avant que le moindre son franchisse sa bouche, Hizia répondit, relevant ses yeux vers Ben' :
- Nuit blanche, impossible de m'endormir. Je pensais a mes parents. Seul souvenir qu'il me reste d'eux, ce ballon. On me prend toujours pour un fou pour ma timidité et pour avoir perpétuellement ce ballon a côté de moi. Mais, si je l'oublie, je fais des crises d'angoisses... Ils trouvent aussi mon prénom... Idiot. Mais je n'ai pas le choix...
Le jeune brun baissa à nouveau les yeux et le plus âge devait avouer qu'il était très mignon quand il faisait ça, une légère rougeur ne quittant pas ses pommettes. Jamais, ô grand jamais il n'aurait cru possible que lui, Benjamin Mucce, puisse mettre quelqu'un aussi mal à l'aise en ne faisant rien d'autre que parler. Oh, bien sûr, cela ne l'étonnait pas quand c'était lui le gêné, comme l'avait si bien prouvé sa rencontre avec Ahiora. Personne d'autre que le rouquin ne l'avait autant gêné avec de simples mots.
Sortant de ses pensées, le blond haussa un sourcil, s'apercevant que le brun s'était considérablement rapproché de lui. Il sourit, touché de ce qu'osait Hizia. Lui était incapable de se lancer le premier. Et rien ne contredisait cette théorie, encore moins le brun, qui, c'était clair comme de l'eau de roche, tentait de se rapprocher de lui. Benjamin rougit à la pensée que même un gamin plus jeune que lui (sans vouloir vexer personne x')) trouvait le courage de draguer ouvertement.
- Excuse moi... Je... Pardon.
Benjamin pencha la tête sur le côté, un sourcil levé, alors que l'autre s'éloignait. Le plus âgé fit la moue. Il s'était habitué à la promiscuité du plus jeune et le fait qu'il s'éloigne provoqua chez lui un pincement au coeur. Il se sentait bien, calmé, quand le brun était près de lui. Et pourquoi n'était-il pas resté ? Ben' n'allait pas l'attaquer, c'était impensable ! Il se sentit d'un coup vidé et blessé. Hizia faisait des tentatives d'approche pour ensuite repartir. Jouait-il, s'amusait-il, ou bien pensait-il simplement que le blond refuserait ses tentatives ? En tout cas, ce dernier décida de ne pas montrer sa blessure. Il ramena une jambe contre lui et y posa son bras, se tournant vers le jeune garçon en souriant légèrement. Enfin, plutôt timidement et de manière gênée, puisqu'au final, il était bien difficile de ne pas montrer qu'il avait été vexé par l'éloignement.
- Hum.. Non, ce n'est rien...
Allait-il dire que ça ne le dérangeait pas, serait-il capable de l'avouer ? Prenant une profonde inspiration, il se rendit finalement que non. Alors il se contenta de sourire de sorte à ce que le brun comprenne que cela ne l'avait pas dérangé. Gardant appui sur la main qui le soutenait, il se mouva lentement, comme si Hizia pouvait s'enfuir s'il faisait un geste brusque. Il s'approcha du garçon, mais sans trop. Et son regard tomba finalement sur ledit ballon dont il avait parlé auparavant. Soupirant, Benjamin rejeta la tête en arrière, appuyant son dos contre le tronc de l'arbre. Il haussa finalement les épaules et tritura légèrement son écharpe qui appuyait son côté efféminé.
- Faut pas les écouter, les autres. Être timide n'a rien à voir avec le fait d'être timide. Et pour ton prénom, personne ne choisit le sien et moi, je trouve qu'il a un certain charme, même si ce n'est pas ton vrai prénom, répondit-il avec un sourire lui-même charmeur.
Sourire qui disparut bien vite lorsque Benjamin se rendit compte de la nature de celui-ci. Jamais il se serait attendu à être capable à en faire un de ce genre-là.
- Peut-être qu'en restant moins seul, tu auras moins de crise d'angoisse, non ? Mais, dis... Qu'est-ce qui est arrivé à tes parents, en fait ?
Ben' passa une main dans ses cheveux, relevant la mèche qui lui tombait devant les yeux, alors qu'il enfouissait le bas de son visage dans son écharpe. Il se doutait que les parents du pauvre Hizia n'étaient plus là, sinon le ballon ne serait plus le seul souvenir qu'il lui restait, mais il n'avait pas pu s'empêcher de poser cette question pourtant très indiscrète. Laissant sa bouche dans son écharpe, il murmura :
- Je suis désolé, la question m'a échappée, cela ne me regarde pas, en fin de compte...
Pitié qu'il ne parte pas, pitié qu'il ne le rejette pas, pitié qu'il lui pardonne. Il gémit, de façon audible sans le vouloir, et ses yeux bleus se ternirent de désolation.

Hizia rougit directement et d'une manière très perceptible au compliment que formula Benjamin sur son prénom. Il était clair qu'il n'en recevait pas souvent. Et le blond voulait bien le croire que recevoir des compliments d'une personne pour qui on a de l'attirance, ça émoustille au maximum. Jamais il n'aurait dû s'avancer sur le terrain miné des parents décédés. Parce que maintenant, les yeux bleus du brun ne brillaient de leur belle lueur envoutante. Ils étaient ternes de tristesse. Ben' aurait tellement voulu pouvoir ravaler ses mots, lui dire de ne rien répondre si ça lui faisait mal. Mais il était trop tard, le plus jeune était déjà sur sa lancée :
- Mon père faisait partie d'une agence gouvernementale. Ma mère s'est fais violer par un membre de cette association, et s'est donnée la mort. Mon père, en colère, s'est révolter. Sa punition fût ma mort. Cependant, il se mit sur la trajectoire de la balle, et est mort a ma place. Mais, je suis persuadé qu'il y a une autre raison a la mort de mon père. Les paroles de la personne charger de me tuer "Si il ne meurt pas, ON CRÈVE JONH". Pourquoi ils crèveraient tous les deux?
Alors que Benjamin fronçait les sourcils en entendant ce récit tout droit sorti du pire des contes de sinistres fées, Hizia, lui, baissait la tête afin de dissimuler sa tristesse, sûrement. Mais bien vite, le tristesse fut remplacée par la peur. La peur de ceux qui avaient tué ses parents, la peur d'être retrouvé, la peur de les revoir. Comme le jeune brun ne cessait de s'approcher du plus âgé, ce dernier ne réfléchit pas plus et entoura la taille de l'adolescent de ses bras, le serrant davantage contre lui. Une douce chaleur le parcourut de tout son long, mais il s'en ficha bien pour l'instant. Il avait blessé Hizia, il ferait le maximum pour le faire aller mieux. Gardant un bras autour de la fine taille du garçon, il passa sa main libre dans ses cheveux bruns dans un geste maternel, en le berçant doucement et lui faisant ainsi poser la tête sur son épaule - geste pour lequel il avait semblé fortement hésité. Il aurait bien voulu apaiser le jeune adolescent qui, vu la situation dans laquelle il était, ressemblait fortement à un enfant. Mais il ne savait pas quoi dire. Et comme tout le monde sait : quand tu ne sais pas quoi dire, tais-toi. Sauf que Benjamin n'était pas près à lâcher l'affaire et voulait au moins améliorer sa situation, à lui comme à Hizia.
- Euh... Je sais pas... Mais maintenant que tu es ici, il ne peut plus rien t'arriver, tu ne dois plus t'en faire...
Il sourit en se remémorant la réunion qu'il avait eue avec son clan et sans le lâcher, il regarda le brun dans ses yeux bleus et rechercha une lueur de bonne humeur. Il venait d'avoir une idée qu'il pensa être géniale, mais serait-il capable de ne serait-ce qu'y penser la mettre en oeuvre ?
- On ne peut rien faire, maintenant, pour changer le futur. Il faut vivre avec. Change-toi les idées...
La voix féminine de Ben', pourtant claire, se brisa sur cette dernière phrase. Il voulait bouger, dire ce à quoi il pensait, mais il était figé. Le blond déglutit difficilement, se perdant dans les yeux d'un bleu profond de Hizia. Cependant, il finit par se reprendre et lâcha l'adolescent pour prendre son visage juvénile entre ses mains en coupe sans le quitter des yeux. Ainsi mis, même l'autre ne pourrait pas détourner le visage.
Oh, Seigneur ! De dragué, il était passer à dragueur - certes bien piètre dragueur mais tout de même ! Jamais il ne s'était senti assez assuré pour faire le premier pas. Mais ici, c'était différent. Il se sentait capable de tout. C'est donc avec cette pensée que ses pouces se mouvèrent pour caresser les joues rosies du brun, et qu'il se pencha pour déposer sur ses lèvres enfantines un léger baiser, une douce caresse. Il s'écarta après deux secondes, le visage rougi de honte pour son acte. Pourtant, il ne se résolut pas à le lâcher. Il sourit, le sourire à faire tomber, un sourire jamais utilisé et qui apparaissait néanmoins à ses lèvres.
- Change-toi les idées, viens avec moi au bal.
Quel meilleur moyen de changer les idées de quelqu'un si ce n'est en l'embrassant et en l'invitant ? En plus de lui être parue être une bonne idée, Benjamin avait vraiment envie de l'inviter à ce bal, et l'embrasser n'avait pas été négligeable. En passant, ses lèvres avaient un gout exquis. Mais comme tout bon moment a une fin, le blond se rendit réellement compte de sa position, et il libéra le brun en rougissant de confusion et s'embrouillant en excuse. Qui lui disait qu'il avait vraiment eu envie de se faire embrasser ?
- D-Désolé...
Non, non, non, il n'aurait pas dû s'excuser, ni même reculer ou le lâcher. Il aurait voulu le garder contre lui, ne pas voir ce qu'il pensait - du dégout ? - dans ses beaux yeux bleus, ne pas faire attention à leurs pensées. Qu'il lui revienne, qu'il puisse reconquérir ses lèvres, qu'il accepte pour le bal.

Le jeune blond fronçât les yeux pour mieux entendre mon récit. Ce dernier me pris dans ses bras, me serant fort, comme pour me réconforter. Je me sentais en sécurité avec lui. Bien plus, je me sentais bien... Si calme... Il passa une main dans mes cheveux d'un geste affectueux, et me berçait doucement, ma tête sur son épaule. 

A la mention du fait qu'il était sain et sauf dans l'école, Hishira n'eut pas la réaction que Benjamin espérait. En effet, celui-ci espérait que le jeune se calmerait, mais la réaction... Il n'y eut pas de réaction. Le brun se renfrogna quelque peu, mais ne dit rien. C'est pourquoi Benjamin avait tenté de changer subtilement de sujet. Mais l'adolescent n'eut pas non plus la réaction qu'il espérait. D'accord, il l'avait embrassé sans penser aux conséquences, mais il n'avait jamais imaginé que ce serait sans réaction. Quitte à ce que ce soit négatif, il aurait préféré être repoussé, il aurait su à quoi s'en tenir. Ou bien, si positif, avoir une réponse au baiser. Mais Hishira ne réagit pas, ne lui rendit pas le baiser, ne le repoussa pas. Comment devait-il réagir, de son côté ? Le blond se sentait quelque peu vexé et blessé. Surtout qu'il ne bougeait toujours pas, ne répondait toujours rien après qu'il se soit excusé. Le jeune brun semblait choqué de quelque chose mais, malgré ses années de vie, Benjamin ne pouvait dire par quoi. Le baiser en lui-même ? Qu'ils soient tout deux des garçons - quoiqu'il lui aurait déjà donné un coup de poing si cela avait été cela et n'agirait pas comme il le faisait ? Qu'il l'ait invité au bal ? Peut-être, oui, c'était possible. Mais dans ce cas, qu'il réponde ! L'adolescent aux cheveux blonds rentait que son coeur pouvait imploser à n'importe quel moment et que ses poumons forçaient pour lui permettre de respirer normalement. Pas le plus doux des ressentiments, en effet, mais c'est ce qu'on appelle la nervosité due au stress.
Heureusement, au bout d'un moment qui parut être une éternité pour le plus âgé, l'autre adolescent bougea enfin. S'approchant de Ben', il le prit dans ses bras avant de poser ses mains sur ses joues qui rougirent fortement en le voyant s'approcher vraiment très près. Si près qu'il finit par sentir ses lèvres sur les siennes. Un doux baiser s'enflamma bientôt entre eux. Benjamin en eut le souffle coupé mais malgré une respiration peu régulière, il voulait que ce baiser dure. C'était la meilleure des réactions qu'il aurait voulu avoir. Cela valait la peine d'avoir souffert d'un court silence, bien qu'il s'en serait passé. Néanmoins, le besoin de respirer obligeant, ils furent contraint de se séparer.
- Oui. J'en serais plus que ravi!
- Parfait, susurra le blond, les lèvres étirées en un sourire contre celles de l'autre adolescent.
Il n'en fallut pas plus pour qu'il se laisse aller. C'est donc une main à l'arrière de la nuque du brun qu'il l'approcha à nouveau de lui pour l'embrasser avec toute l'ardeur qu'il avait provoqué chez lui, dans son corps, dans son coeur. Chamboulé, en effet, il l'était. Benjamin était du genre à vite s'emballer après un baiser, et son coeur battant la chamade le prouvait parfaitement. Mais il n'en était pas moins doux et attentionné envers le jeune garçon.
- Je passerai te chercher le soir du bal, alors, ajouta-t-il en se décollant légèrement d'Hishira.